Environnement

Le nombre d’ours augmente dans les Pyrénées : 31 détectés l’an dernier

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En 2014, 31 ours ont été repérés dont 10 oursons/subadultes (6 oursons de l’année, 2 âgés de 1,5 an et 2 âgés de 2,5 ans). Bravo aux ours !

Les ours démontrent une nouvelle fois le succès biologique des lâchers de 1996/1997 et 2006. Les lignées de Mellba (ourse lâchée en 1996) et Hvala (ourse lâchée en 2006) sont désormais croisées grâce à Moonboots (arrière petit-fils de Mellba) qui est le père de Gaïa et Châtaigne nées de Hvala en 2013.

N’oublions pas toutefois que :

-> les ours Auberta et Balou sont morts durant cette même année ;

-> la population d’ours est scindée en deux noyaux distincts : le noyau béarnais de la population d’ours est condamné à court terme (composé que de deux ours mâles) ;

-> l’expertise du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) de septembre 2013 indique clairement qu’il faut continuer le renforcement de cette population d’ours et préconise :

  • pour le noyau occidental : « Idéalement » un renforcement de 3 mâles et 10 femelles ou, « au minimum », un renforcement de 4 femelles. Ces renforcements devant être effectués très rapidement et de manière la plus synchrone possible ;
  • pour le noyau central : « Idéalement », un renforcement de 1 mâle et 3 femelles, « au minimum » un renforcement de 2 femelles pleines. Ces renforcements sont recommandés dans un horizon de 4 ans.

Afin de ne pas casser cette dynamique de la population d’ours, il est donc urgent de lâcher des femelles en Béarn et nécessaire de poursuivre le renforcement du noyau central. L’expertise du MNHN indique clairement que « la non-intervention maximise les risques encourus pour le maintien de l’espèce dans les Pyrénées puisqu’elle cumule à la fois les risques démographiques et génétiques pour les deux noyaux de la population » et « tout retard nécessitera une probabilité d’intervention ultérieure beaucoup plus importante ».

Côté cohabitation ours/troupeaux ?

Le nombre d’ours augmente mais les dégâts restent stables (178 brebis et 1 ruche en 2014, 171 brebis et 2 ruches en 2013).

Communiqué de l’association FERUS : http://www.ferus.fr

© Crédits photos : Fabrice Simon

[info]FERUS ( « ce qui est sauvage » en latin) est né en 2003 de la fusion d’ARTUS (association née en 1989 militant pour la sauvegarde de l’ours brun) et du Groupe Loup France (association née en 1993 avec l’apparition des premiers loups sur le territoire français).

FERUS a pour buts, en France, notamment dans les massifs frontaliers et en relation avec les pays européens voisins :

  • d’articuler et de coordonner toutes actions de recherche, de sensibilisation et d’éducation liées à la présence et à la réhabilitation du loup, de l’ours et du lynx,
  • de favoriser la réussite du retour naturel du loup là où les conditions sont favorables,
  • de favoriser le maintien et le renforcement des populations d’ours,
  • de favoriser le retour et le maintien des populations de lynx.

De plus, FERUS milite pour la cohabitation prédateurs/pastoralisme qui est possible en France, comme dans de nombreux pays européens. La prise en compte des intérêts particuliers du pastoralisme et des intérêts généraux et collectifs de la préservation de la biodiversité sont le fondement de l’action de FERUS. Il s’agit donc de les promouvoir et de les financer.[/info]

 

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